Etablissement Chevreul Champavier – Marseille

L’établissement dans son environnement marseillais et méditerranéen

L’établissement Chevreul-Champavier, est situé à Marseille, ville importante du bord de la méditerranée. Le bassin méditerranéen est une zone d’échanges entre trois continents aux cultures différentes, qui a vu la naissance des trois grandes religions monothéistes mais qui est aussi une zone à risque sujette à des affrontements.

Nous devons préparer les jeunes générations à vivre dans ce monde-là, en proie aux douleurs d’un monde qui nait, en leur donnant l’intelligence critique des situations et en leur apprenant à se distancier des idéologies.

Marseille, fondée par les Grecs au VIIe siècle avant Jésus-Christ, est une ville cosmopolite. Selon le mythe des origines, la ville fut fondée par la rencontre entre autochtones et grecs venus de Phocée. Au cours de son histoire comme de nos jours, cette ville brasse une pluralité de peuples, de cultures et de religions.

L’éducation doit assumer l’apprentissage nécessaire à un vivre ensemble et donner aux enfants et aux jeunes les moyens de grandir dans l’accueil de l’autre. Il est de notre responsabilité d’éduquer la nouvelle génération à aimer ce monde pluraliste, non comme une simple tolérance concédée au vivre ensemble mais comme une richesse inscrite par Dieu dans la création. L’établissement est un lieu privilégié de cet apprentissage.

L’établissement est situé dans un quartier modeste, habité essentiellement par des classes moyennes. Le projet éducatif doit tenir compte de l’origine sociale des enfants et des jeunes qui sont accueillis, en promouvoir les valeurs et en même temps les initier à des pans de la culture et des arts qui ne font pas forcément partie de leur culture native. Cette initiation se fait aussi bien à travers l’enseignement des disciplines qu’en suscitant d’autres activités éducatives comme le suggère le projet éducatif de la Compagnie de Marie Notre-Dame.

Nos priorités éducatives

Priorité éducative n°1 : éducation à l’hospitalité

« Marie demeura chez Elisabeth environ trois mois »

Chacune d’elles est une histoire sacrée. Par l’hospitalité réciproque, Marie et Elisabeth ont été transformées et chacune a pris la mesure de la vie qui grandissait en elle. « Se laisser habiter par l’autre, par sa pensée, par sa culture, sa religion et sa manière de vivre sa foi » ouvre à l’expérience d’une hospitalité réciproque. L’hospitalité prend en notre temps une importance particulière. Face aux replis identitaires, nous croyons que nous avons à ouvrir à l’expérience de l’altérité, aussi bien dans l’enseignement des disciplines que dans la vie de l’établissement.

En fidélité aux intuitions de la Fondatrice, nous voulons prêter une attention toute particulière à l’altérité homme/femme en œuvrant pour une vraie mixité. Dans la globalisation du monde, l’apprentissage de l’altérité culturelle et religieuse est une nécessité. Elle est un des plus grands services que l’on puisse rendre à la jeune génération. Nous pensons que cela peut aller jusqu’à l’éveil à une spiritualité de la rencontre.

Les initiatives :

Enseigner le fait religieux, proposer des voyages qui ouvrent à l’interculturel, enseigner une histoire mixte, accueillir les élèves à besoin spécifique, faire de l’arabe littéraire une ouverture aux cultures du monde, développer l’esprit critique, initier à la rencontre du handicap, développer la mixité et ouvrir davantage à l’interculturel et l’interreligieux…

Priorité éducative n°2 : éducation à la joie

« L’Ange entra chez Marie et lui dit : Réjouis-toi comblée de grâce »

Le magnificat de Marie résonne comme une invitation à vivre dans l’établissement de cette joie qui l’habitait. Cette joie est celle de l’Evangile portée par les Béatitudes. Nous croyons que la joie peut inspirer la vie quotidienne de l’établissement. Nous voulons que les enfants et les jeunes qui fréquentent Chevreul-Champavier fassent l’expérience de la joie dans l’ensemble de la vie de l’établissement, par le climat que nous voulons instaurer, par l’attention donnée à chacun, par l’ouverture de l’intelligence et du cœur au savoir, par la joie que procure le développement de sa personnalité.

Il s’agit de mettre la joie au cœur de la vie de l’établissement sans se comporter de façon artificielle car la joie ne s’impose pas. Il faut plutôt initier les élèves et les adultes à poser sur le monde un regard confiant et joyeux sur le modèle de Marie. En effet, cette dernière s’est réjouie toute sa vie, malgré les épreuves.

Le pape François invite à faire l’expérience de la joie : « Ne pas avoir un air de carême sans Pâques… que notre joie soit comme un rayon de lumière qui nait de la certitude personnelle d’être infiniment aimé…». Dans un établissement scolaire toute personne doit se savoir aimée de Dieu, précieuse à ses yeux et par là-même en éprouver de la joie.

Nous pensons que la joie est la condition pour que des enfants et des jeunes puissent prendre confiance en eux et se préparer à apporter leur contribution dans la construction d’un monde à visage humain. La joie est une expérience spirituelle.

Etablissement Chevreul Champavier à Marseille

Les initiatives :

Favoriser les voyages et les activités péri éducatives, proposer des activités qui impliquent les professeurs et les élèves tels des tournois, inventer en classe des apprentissages ludiques, soigner l’accueil journalier, travailler sur les émotions, développer le caractère festif des moments qui réunissent l’ensemble de l’établissement (fêter Noël avec les élèves, fêter la remise des diplômes du brevet dans l’établissement, l’envoi des 3emes…).

Priorité éducative n°3 : éducation à l’espérance

« La mère se tenait debout »

Marie au pied de la croix est debout dans l’espérance. L’espérance définit la posture des éducateurs. Ils sont, auprès des enfants et des jeunes, des témoins de l’espérance dans les potentialités du monde afin d’accompagner leur entrée progressive dans la société.

Les éducateurs et les enseignants sont aussi témoins de l’espérance auprès de chacun des élèves et particulièrement de ceux qui sont à besoin spécifique. L’espérance fait voir ce qui ne se voit pas encore. Elle fait anticiper le lever du jour au cœur même de la nuit.

Toute personne, qu’elle soit enfant ou adulte, élève, parent, professeur, éducateur ou personnel administratif, se heurte fréquemment à des échecs, des erreurs ou des impasses, véritables formes de mort. Or, la vie renait souvent à l’endroit de l’échec. L’éducation à la joie est donc fortement associée à l’éducation à l’espérance qui est « la certitude qu’existe de nouveaux possibles »

Etablissement Chevreul Champavier à Marseille

Les initiatives :

Poursuivre le travail sur l’orientation, accorder le droit à l’erreur, tendre la main, accompagner les élèves à besoin spécifique, renouveler le sens de la semaine de relecture, ouvrir une page «positive» dans le carnet de liaison…

Priorité éducative n°4 : éducation à la créativité

« Voici que je fais toutes choses nouvelles »

« En Marie, nous reconnaissons la Femme nouvelle ». Nous pensons que ce dynamisme de l’Evangile doit nous conduire aujourd’hui à faire preuve d’inventivité dans notre mission éducative. L’Évangile et le charisme de la Compagnie invitent à se donner les moyens de constamment renouveler notre pédagogie et réinventer nos manières de vivre et de croire, d’enseigner et d’éduquer.

Les initiatives :

Soutenir la formation continue des enseignants, développer les talents, privilégier la pédagogie de projet, créer un potager cycle 3, inventer de nouveaux projets d’éducation artistique et culturelle…

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